VIVE la bouette :-)
La fin de semaine dernière, mes maîtresses avaient l’air enthousiaste de m’emmener faire un tour de voiture avec elles. D’habitude j’aime bien ça me promener en voiture. D’abord parce que je peux me mettre le museau au vent par la vitre qui est baissée, mais surtout parce que presque chaque fois, lorsque je débarque, je suis dans un nouvel endroit que je ne connais pas et que j’aime ça découvrir des choses. Mais la semaine dernière c’était quelque chose. Nous sommes allées sur la ferme de Gilles (dans les Cantons-de-l'Est près de Valcourt), le proprio de mes maîtresses. Arrivées sur les lieux, nous étions déjà accueillies par les jappements d'Enzo et Roxy et les odeurs enivrantes qui arrivaient de la vitre baissée, étaient tellement fortes et différentes, que j’en étais fascinée. Mais mes ardeurs ont été vite refroidies par l’accueil menaçant d’Enzo qui n’avait vraiment pas l’air content de me voir débarquer chez lui. Il grognait et jappait après moi de façon méchante et soutenue. Je n’ai donc pas pris de chance et je suis allée me cacher directement sous la table de pique-nique ou se trouvaient déjà plusieurs personnes.
Enzo continuait de vociférer des jappements après moi, mais Gilles se dépêcha de le gronder. Entre-temps, des bouts de hamburgers tombaient régulièrement de la table et laissez-moi vous dire que ça fait changement de la moulée de mes maîtresses. J’osais quelquefois sortir en dessous de la table et Roxy lui, avait l’air très content d’avoir une nouvelle chum dans le coin. Mais Enzo surveillait et à chaque fois que Gilles regardait ailleurs, il se faisait toujours aussi détestable et menaçant. Puis tout d’un coup, les enfants partirent tous pour embarquer dans un gros truc qui a 4 grosses roues et Enzo les suivait. J’en ai donc profité pour renifler un peu les alentours. WOW ! Que d’odeurs, que de fleurs, d’herbes et de choses bizarres ! Puis mes maîtresses enfilèrent leurs bottes et Gilles et un autre couple décidèrent de faire un tour dans le bois. Enzo revint à toute allure, mais Gilles l’avait à l’œil. Moi j’étais attachée à ma laisse et Michelle grognait à son tour après Enzo s’il s’approchait trop de moi. Je marchais la queue pas trop brave et suivait religieusement ma maitresse. Puis une fois qu’Enzo et Gilles furent à une distance de nous, elle me détacha de ma laisse et me permis courir dans le prés. J’étais folle de joie. Quel grand parc à chien. Je gambadais et Roxy m’accompagnait et Enzo qui est bien trop vieux, ne pouvait pas vraiment nous suivre. Chaque fois que je m’approchais de lui, il était bien méchant, mais j’étais bien trop rapide. Même qu’une fois il s’est mis à courir après moi et au moment ou il est venu sur le point de m’attraper, je me suis complètement arrêtée et mis en boule et lui dans son élan, ne pu que sauter par-dessus moi et le temps qu’il fasse demi-tour, j’étais déjà partie ailleurs.
Roxy et moi on prit le devant de la gang. Nous explorions les sentiers. On reniflait et regardait partout. Wow quel feeling d’être les scouts qui vont au-devant des dangers pour protéger nos maîtres ! Mais il n’y avait pas vraiment de danger. De toute manière j’étais prête. De temps à autre, ma maîtresse m’appelait. La pôvre, je crois qu’elle s’inquiétait pour moi. Comme une bonne chienne, je revenais la rassurer puis je repartais de plus belle. À chaque fois Enzo me lâchait un grrr, mais il est trop vieux pour courir après moi. Par contre, je me méfiais de ses crocs et de sa grande gueule. C’est tout de même un mélange de Berger allemand et de rottweiller. Disons qu’une morsure de lui, ça doit faire un p’tit peu mal.
Puis tout d’un coup, nous sommes arrivées près d’une rivière de boue juteuse et fraîche. Wow, quelle jouissance. Je me suis pitchée dedans. Je roulais tout mon corps dans ce magma divin. J’y étais enfoncée si profondément que lorsque je tentais d’y retirer mes pattes, ça faisait une succion sur elles. C’est comme si moi et la boue on ne faisait qu’un ! Mes maîtresses, Gilles et le couple qui était avec nous faisaient de drôles de faces. Ils n’avaient pas l’air de comprendre mon plaisir ultime. Mais probablement qu’eux, avec leurs bottes et leur petit nez, ils ne comprennent pas le plaisir de sentir et de toucher la terre. Puis je sortais de cette rivière de boue, puis je courais, puis j’étais heureuse. Il y avait aussi cette madame qui était toute de blanc vêtue, avec un parfum qui sentait des milles à la ronde. J’ai voulu l’aider à se débarrasser de cette odeur artificielle nauséabonde. Je me suis donc mise à côté d’elle chaque fois que je devais me secouer vigoureusement pour m’enlever l’excédent d’eau et de boue que j’avais sur le corps. Comme ça, elle aussi pourrait sentir la bonne terre. Mais étrangement, elle n’avait pas l’air contente ! Faut croire qu’on n’a pas les mêmes goûts les humains et moi. Puis après tout ce plaisir, nous revenons à la table de pique-nique.
Ma maîtresse m’amena avec elle à côté d’un très fort jet d’eau qu’elle dirigea sur moi. Elle me donna une grande douche d’eau froide. Mais je pense qu’elle n’avait pas remarqué que de la boue, il y en a plein partout. Je l’ai laissé faire, mais aussitôt qu’elle eut terminée, je partis à la course prendre un autre bain de boue. Moi j’aime ça bon…
Le soir venu, j’avais toujours du plaisir à jouer et à suivre Roxy qui est vraiment un gentil chien et Enzo grognait encore après moi de temps à autre. Je pense qu’il s’est rendu compte que je ne suis pas méchante, que j’ai mes propres maitresses et que je n’étais pas là pour prendre sa place. Il était peut-être aussi fatigué de jouer les gros méchants chiens. Ça doit être dur sur la gorge de faire le méchant de même toute la journée ?
La nuit venue, Gilles avait trouvé une cage pour que je puisse me coucher dans la chambre de mes maîtresses. Je ne trouvais pas qu’elle sentait très bon et j’hésitais longuement avant d’aller m’y coucher. Mais il faut ce qu’il faut et je m’y suis finalement endormie. Le lendemain matin j’ai réveillé ma maîtresse pour qu’elle vienne me faire faire mes besoins (elle dort tout le temps le matin celle-là. Une chance que je suis là pour lui rappeler que le soleil se lève) ! J’avais une grosse envie et ce n’est que lorsque j’eu terminé qu’Enzo aboya après moi. Ho, le pauvre, je venais tout juste de faire mes besoins juste à l’endroit ou il est quelquefois attaché. Puis Gilles et ma maîtresse partirent pour la grange et me permirent de les suivre. En y arrivant, tout de suite j’ai été accueillie par un troupeau de poules. Quel bonheur de courir après elles, de les voir se sauver de moi qui suit si puissante. Puis je vis des chèvres qui était dans un champ juste à côté de celui dans lequel Gilles et ma maîtresse s’affairaient. J’ai inspecté le champ dans lequel je me trouvais d’un bout à l’autre. Les enfants criaient bien après moi, mais j’avais une tâche importante à accomplir. Faire vraiment le tour de ce champ et le sentir complètement afin de m’assurer qu’il ne s’y cache pas de dangers pour eux. Une fois que j’ai été convaincue que c’était un champ sécuritaire, j’ai répondu à leurs cris et suis allée jouer avec eux. Puis c’était hélas le moment de partir. J’étais triste, mais je sais dorénavant que lorsque mes maîtresses m’emmènent en voiture, c’est presque toujours pour me faire découvrir un nouvel endroit palpitant. J’ai tellement hâte à notre prochain tour de voiture...
Roxy et moi qui avons BIN du fun dans la bouette